jeudi 28 février 2008

Les axiomes du Québec (Partie 2)

Afin de saisir efficacement les axiomes politiques québécois, passons aujourd'hui au résumé politique de la ligne directrice du Parti Québécois, en divisant de nouveau pas secteur de gouvernance sujet aux débats: enviro-social, économie, santé, éducation et langue-culture.

Parti Québécois, gauche social-démocrate souverainiste

Enviro-social: En tant que parti social-démocrate, le Parti Québécois doit nécessairement être au fait de la société pour une lecture plus juste des phénomènes sociaux et environnementaux. Cette caractéristique le démarque des autres partis, et le rend plus humain, moins bureaucratique. De cette façon, en tous domaines, il se fait la mission de protéger le citoyen québécois, notamment avec la création du ministère de l'environnement et des lois sur la protection du consommateur. C'est généralement le Parti avec lequel les Québécois se sentent le plus protégé, au niveau humain et environnemental, bien qu'on lui reproche, non sans tords, plusieurs erreurs qui coûtent actuellement très cher à l'État, tel la mise en retraite de milliers d'infirmières en 1995. Enfin, le site officiel balbutie quelques phrases concernant l'environnement, phrases qui franchement, nous incitent à penser que le PQ n'en a rien à faire : il faut protéger l’environnement, parce que, plus que jamais, notre planète est fragile. Ah oui?

Économie: Il faut mettre résolument le cap sur la création de richesse, dans une perspective de développement durable. Non parce que la richesse est une fin en soi mais parce qu’elle est LA condition essentielle pour faire avancer l’égalité des chances, financer les services publics et les programmes sociaux et bâtir la vraie solidarité. On ne peut pas répartir de l’argent que l’on n’a pas. Il faut, une fois pour toutes, en finir avec cette peur de la richesse comme s’il s’agissait de quelque chose qui nous détournerait du bien commun et de la solidarité. Au contraire, c’est grâce à la richesse que nous pourrons être mieux solidaires. Ainsi donc on propose de créer de la richesse pour être plus gauchistes. Le monde idéal, en soi, mais un monde que tous les pays visent à atteindre, et que la majorité n'atteignent pas. D'où les moqueries des autres partis: Le PQ et sa pensée magique; des idées, mais pas de réalisations. À cause de l'organisation du Parti, des divergences d'opinion à l'intérieur même des troupes, il est difficile pour le PQ de faire passer un projet sans complications, puisqu'il arrive souvent que s'il n'est pas contesté par un membre de l'opposition, il le soit par les propres membres. Ainsi, la plupart des bonnes décisions du Parti Québécois concernent les aspects sociaux, et humains, mais pas l'économie en tant que tel.

Éducation: C'est la valeur principale du Parti, le point fort, ce que défend le plus, après la langue, le Parti Québécois. Celui-ci prône aux yeux du public une éducation à frais réduits, et veut encore une fois voir augmenter le nombre de diplômés universitaires, cette fois-ci en proposant une réforme qui a été condamnée par plusieurs, mais dont la chef, Pauline Marois, est l'instigatrice et à ce jour plus ardente défenseuse. La raison, selon elle, pour laquelle la réforme ne fonctionne pas, est qu'elle a été administrée par des ministres qui n'en avaient cure, et qu'elle a besoin de raffinement. Remarque que plusieurs voient d'un oeil sarcastique, proclamant que la réforme n'a pas besoin de raffinement, mais d'une totale élimination. Rappelons quand même que le model de la réforme est basé sur celui de la Suède, qui enregistre la meilleure moyenne par élève et le plus haut taux de diplômés universitaires. Cette situation n'est toutefois peut-être pas attribuable au mode d'enseignement, mais plutôt au fait que les classes sont faites de 8 élèves, et qu'il y a en moyenne trois psycho-éducateurs par école. Enfin, toujours est-il que les positions qui se veulent gauchistes du parti en éducation nuisent peut-être quelques fois au bon fonctionnement des choses, notamment avec le gel des frais de scolarité, qui engendre une crise universitaire que règlerait une hausse à un niveau acceptable, mais toujours bas.

Langue-culture:
Dans un sondage fait au très crédible Quotidien Le Journal de Montréal, (visant à créer une polémique en vue de faire augmenter leurs ventes pourtant déjà moussées par le nombre de citoyens imbéciles avides de sensation) on révèle que si les Québécois avaient à faire confiance à un Parti politique pour la protection de la langue et de la culture, ils feraient appel à ce qu'est aujourd'hui l'ancienne alliance du MSM (Mouvement Souverainté-Association) du RN (Ralliement National) et du RIN (Rassemblement pour l'indépendance nationale). Il n'y a rien d'étonnant dans cette décision, puisque le Parti a été créé à la base pour défendre les intérêts de la langue française. En plus d'avoir créé la loi 101, le PQ a instauré une défense des droits francophones irréfutable qui a probablement joué pour beaucoup dans la francisation des Québécois actuels.


¹Source (image): Dezobi.net, http://dezobi.net/img/20070318-logo_quebec.jpg
²Source: QuébecPolitique, http://www.quebecpolitique.com/partis/pq.html
³Source: Parti Québécois, http://www.pq.org/?menu=2&menu2=b1&q=node/1270

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